mercredi 4 février 2009

veille image : l’OIP lutte contre la « mascarade écologique » (ou le Greenwashing)

L’Alliance pour la planète a lancé l’Observatoire Indépendant de la Publicité en juin 2007, notamment pour assurer une veille sur l'activité publicitaire en France, fournir une réflexion critique sur la publicité et lancer des alertes à l'encontre des publicités irresponsables en matière d'environnement. Tout ceci principalement pour lutter contre le Greenwashing ou l’utilisation abusive par les publicitaires du label écolo… Mettre du vert sur un print ne suffit déjà plus pour passer comme écolo…
Nouvelle étape dans cette mission : l’ouverture du site de l’OIP.
Ce dernier tel « un espace interactif de promotion d'une publicité responsable », compte sur la collaboration des internautes. Les premières entreprises visées sont sans surprises celles du secteur de l’automobile et de l’énergie mais pas que… (on peut citer France Betteraves, Herta, Le Chat, Renault, Total, Volkswagen).
A noter que derrière l’OIP il y a l’Alliance et derrière l’Alliance il y a : Action Consommation ; Adéquations ; ADOME ; Agir pour l'Environnement ; Agrisud ; Alliance Terre et environnement ; Amis de la Terre France; APREIS ; Arutam ; Association de Coopération Sociétale ; Blue Initiative ; CNIID ; Coeur de Forêt ; CollectIF ; EcoForum ; Ecolo Café ; Ecologie sans frontière ; Good Planet ; Greenpeace France ; L'Age de Faire ; NégaWatt ; Mains d'oeuvre ; MDRGF ; NégaWatt ; Objectif Bio : Paroles de Nature ; Réseau Action Climat (RAC) ; Réseau Cheminements ; Résistance à l’agression publicitaire (R.A.P.) ; Syndicat des simples ; Tchendukua ; WWFFrance.
L’OIP souhaite également se distinguer du Bureau de vérification de la publicité (BVP) (aujourd'hui l'ARPP) et de l'ADEME.

lundi 2 février 2009

l'émission IE de France 24 s'intéresse aux babouches

La dernière émission consacrée à l'intelligence économique sur France 24, présentée par ALi LAIDI, s'intéresse aux babouches du marché de Casablanca fabriquées en Chine. Par là même elle rappelle l'état de l'intelligence économique au Maroc, notamment avec Abdelmalek Alaoui (Global Intelligence Partner), Driss Alaoui Mdaghri (professeur, administrateur de sociétés et ancien ministre et président de l'AMIE).

Une intelligence économique marocaine qui doit pouvoir "surveiller comme les chinois, analyser comme les français et agir comme les américains" (Abdelmalek Alaoui).

Il y a trois ans, des Marocains éberlués ont vu débarquer sur le marché de Casablanca des milliers de babouches fabriquées... en Chine. Aujourd’hui, tout le souk de Derb Omar est "made in China". C’est l'effet de la globalisation Sud-Sud, où les pays émergents s’affrontent. Conséquence : la babouche se vend à 30 dirhams, soit près de trois fois moins que sur le marché situé à proximité du Palais royal, où se vendent les mêmes marchandises, garanties de fabrication marocaine. Et où les meilleures babouches peuvent coûter près de 500 dirhams.

Pour les commerçants locaux, ces imitations fabriquées en Chine n’ont aucune chance. " Ils manquent de rigueur ", expliquent-ils tous. Et puis, ils connaissent l’effet que peut avoir la concurrence chinoise sur un marché pour l’avoir vue dans d’autres pays. Le tout, selon eux, consiste à se tenir prêt.

Ainsi, le Maroc s’est doté d’outils de veille, avec des acteurs des secteurs privés et publics, pour observer précisément l’émergence de tout nouveau concurrent dans les différents secteurs d’activité et ainsi pouvoir réagir à temps.







Source: France 24, CelluleIE, Veille.ma

De l’intelligence économique à l’Eglise Catholique

Il serait intéressant de décrypter, sans partis pris, la récente débâcle médiatique qu’a subit l’Eglise ces derniers jours concernant le Décret de la Congrégation pour les évêques sur la levée de l'excommunication. En tant qu’Institution, il est indéniable que les « concours de circonstances » et les erreurs de communications ont porté préjudice à Benoit XVI, et c’est dans cette mesure qu’il peut s’agir d’un cas d’école à l’étude d’ « une atteinte à la réputation »… d’où le rapprochement avec l’intelligence économique et ses exercices…
L’information est d’abord passée inaperçu, comme 99% des prises de positions de l’Eglise, puis, dans la mesure où il est question d’un évêque négationnistes concernant la Seconde Guerre Mondiale, le "spectaculaire" a pris le pas sur le fond de la chose, ceci de la part de grands médias, de doxosophes et de personnalités (à capital de sympathie élevée), dernier exemple, au hasard un article du NouvelObs.com. Au final des amalgames ont été fait…
Des membres de l’Eglise ou des laïques (croyants et non croyants) se sont laissés influencer par de lourds raccourcis, comme le dit Julien DUPONT (jeune séminariste) sur son blog : « C'est ainsi que de nombreuses réactions –comme sur le forum catholique par exemple– sont déplacées et malvenues : elles incitent à prendre une position qui satisfont soit l'opinion publique, soit les sentiments personnels ».

Ainsi, très rapidement et assez modestement, si l’on doit fixer des règles d’une bonne cabale médiatique :
1 Profiter de la complexité du règlement et de l’organisation de l’institution (trouver la faille),
2 Rapprocher la décision ou l’information avec des débats d’opinion publique faisant appel à l’affect et/ou au spectaculaire (soulever l’opinion publique),
3 Profiter de la confusion et de l’indignation pour rappeler d’autres affaires similaires (alimenter l’argumentaire),
3bis Faire appel à des personnalités à fort capital de sympathie (continuer à alimenter l’argumentaire) (cf. argument d’autorité et De la justification de Boltanski et Thévenot)
4 Ne pas laisser de droits de réponses ou bien laisser le droit de réponses à des membres de l’institution moins compétents ou influençables (verrouiller le débat et le droit de réponse).
5 ... euh... Laisser mijoter… ;-)

Suite à cela, certains réagissent quand même… Récemment, Mgr SIMON (Archevêque de Clermont, Vice-Président de la Conférence des évêques de France), a répondu à toutes ces attaques… Je vous invite à lire sa lettre ouverte intitulée Lettre ouvert à ceux qui veulent bien réfléchir qui par bien des aspects (et étonnement) peut être perçu comme une leçon d’intelligence économique…
Extraits choisis (forcément réducteurs, que l’intéressé me pardonne) :
"
[…]quoi que l’on pense des décisions du Pape, il faut dire, répéter et souligner que ces quatre évêques n’ont pas été réintégrés. Et donc, Mgr Williamson, dont les propos tenus à la télévision suédoise sont effectivement intolérables, n’est toujours pas revenu au sein de l’Eglise catholique et il ne relève toujours pas de l’autorité du Pape. Les informations qui parlent de réintégration reposent sur une confusion grave entre levée des excommunications et réintégration à part entière.
[…]
Si on confond les plans on devient victime de simplifications qui ne profitent qu’à ceux qui veulent faire de la provocation. Et on se fait complice, involontairement, de ces derniers.
[…]
La veille du jour où devait être publié le décret du Cardinal RE, voici qu’une télévision suédoise publie ou republie les propos clairement négationnistes de l’un des quatre évêques concernés, Mgr Williamson. Le Pape, quand il a donné son feu vert à la signature du décret par le Cardinal pouvait-il connaître les discours de Mgr Williamson ? Très honnêtement, je crois pouvoir dire que non. Et c’est en un sens plutôt rassurant : c’est le signe que le Vatican n’a vraiment pas les moyens de faire surveiller tous les évêques et toutes les chaînes de télévision du monde !
...

En bref, il y a de toute façon, beaucoup à dire de la religion, des institutions religieuses et de leurs communications…
Pour être plus léger : rappelons que le Vatican s’organise tout de même pour mieux communiquer récemment encore, l'Eglise s’est associée à la plate forme vidéo You Tube