Pour sa promotion, l’auteur, Patrick Baptendier a fait la tournée des plateaux. On a pu le découvrir notamment chez Fogiel, qui a organisé une confrontation avec la présidente du Medef (mise en cause dans le livre mais finalement pas tant que ça…). On peut retenir aussi les articles du Point qui a eu la primeur d’une interview et la publication d’extraits choisis…
Pourquoi ce livre devrait-il faire polémique ?
La réponse est simple et se trouve dans la quatrième de couverture:
Le livre est trop court pour pouvoir publier ici des « morceaux choisis », mais effectivement il est question d’intelligence économique, de barbouzes, d’intérêts privés, de grands patrons...
Nom : Baptendier.
Prénom : Patrick.
Né le 20 juillet 1960.
Barbouze patenté de la DST.
Vingt-cinq années passées au service de la France, dont vingt-deux comme gendarme et près de trois comme agent de la Direction de la sûreté du territoire.
A obéi aux ordres en divulguant des renseignements détenus dans diverses administrations au profit de cabinets d’intelligence économique.
Signes particuliers : mis en examen pour « corruptions, recels de corruptions, complicités de violations de fichiers automatisés ».
A effectué quatre mois et demi de détention provisoire et risque plus de cinq ans de prison ferme.
Il est certain que Baptendier règle ici ses comptes avec les services de l’Etat et certains cabinets d’intelligence économique (les plus prestigieux), [l’autre tendance] vous laisse découvrir lesquels…
Quant au style… « Allez-y, on vous couvre ! » se lit facilement (seulement 153 pages). Le livre oscille tant bien que mal entre Overworld de Larry J.Kolb et DST Police Secrète de R. Faligot & P. Krop (des références sur le même thème). Il n’est donc pas sans intérêt, cependant il n’aurait pas souffert d’un peu plus de descriptions romanesques.
En résumé, il s’agit d’un livre « témoignage » à lire quand on s’intéresse au microcosme de l’intelligence économique (notamment Parisien), ceci d’autant plus qu’il procure un sentiment mitigé, entre la franche rigolade de certaines situations et le désespoir d’une cause face à laquelle on reste pensif. On voit bien que se joue au sommet de l’Etat la défense de grands intérêts économiques, qui s’affrontent violemment et où, s’il en sort des gagnants, il en sort aussi des perdants, et ces derniers peuvent alors tout y perdre excepté un certain honneur.
BAPTENDIER Patrick, BOUCHARD Jean-Philippe (en collaboration avec), "Allez-y, on vous couvre "un barbouze au service de l’Etat, éditions du Panama, mai 2008.
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